On opte de plus en plus pour des gelets liés à la résine. (photo : Eurodal)

Une approche globale

Lors de la pose d’un revêtement en dur drainant, le choix du matériau proprement est évidemment important, mais c’est toute la structure qui doit être à l’avenant.

Le sous-sol, par exemple, est essentiel lorsque l’on pose un pavage drainant ou perméable à travers lequel l’eau doit s’infiltrer. Si le sol est peu perméable, comme l’argile, il faut par exemple prévoir un tampon important dans la sous-fondation, afin de permettre à l’eau de s’infiltrer peu à peu dans le sol. Une des alternatives consiste à poser un drainage dans la sous-fondation.

Si cela n’est pas suffisant, l’eau de pluie doit si possible être évacuée vers un dispositif d’infiltration en surface ou enterré, où elle aura le temps et l’espace nécessaires pour s’infiltrer. Moins le sol est sensible à l’infiltration, plus le volume de l’infrastructure devra être important, car l’eau aura alors besoin de plus de temps pour pénétrer dans le sol. La végétation, sous la forme de bassins d’orage, oueds, surfaces gazonnées surbaissées et ainsi de suite, peut également servir de zone d’infiltration pour l’eau qui s’écoule.

Un sol bien perméable, au-delà du stabilisé classique en sousfondation, peut être réalisé avec différentes alternatives, comme une couche de gravier de pierre naturelle et une couche en sable du Rhin, qui permet à l’eau de pluie de pénétrer plus rapidement dans le sous-sol.

Le joint est un autre élément qui ne doit pas être sous-estimé. Lors de la pose d’un revêtement en dur perméable, il est important de bien réfléchir à la bonne combinaison de l’ensemble, comme la perméabilité (ou l’absence de perméabilité) du joint et la quantité d’eau qui doit pouvoir être éliminée d’un coup. N’oubliez pas que le nombre de joints et la pente sont variables, mais peuvent jouer un rôle important. Avec des dalles grand format, élargir les joints et les remplir de gravier ou d’herbe peut constituer une bonne idée.

Opération perforation

Haut de 80 mm, le pavé perméable Passaqua convient également pour les espaces publics. (photo : Wienerberger)

Avec l’ « Operatie Perforatie » organisée l’année dernière, Infopunt Publieke Ruimte et l’entreprise d’assainissement des eaux usées Aquafin ont incité tous les usagers à remplacer les revêtements en dur inutiles par des plans d’eau et des espaces verts. Aquafin a ainsi offert à 11 projets un budget d’exécution.

Comme remplacer tous les revêtements en dur supprimés par des espaces verts n’est pas toujours possible ou souhaitable, FEBESTRAL, l’association regroupant les fabricants de produits en béton préfabriqué pour le marché des pavages, y est également allée de sa poche. La fédération professionnelle a offert dix fois 100 m² de matériaux de pavage drainants en béton préfabriqué, qui seront posés en remplacement de pavages fermés et imperméables.

WWW.OPERATIEPERFORATIE.BE

 

Circularité

Le Virage de Stradus Infra : les dessins créés soi-même ne cessent de gagner en popularité. (photo : FEBE)

Aujourd’hui, on veut que les matériaux choisis durent longtemps, mais aussi qu’ils puissent être réutilisés. Les pavés en terre cuite constituent un bon exemple de matériau circulaire. Leur durée de vie peut aller jusqu’à 200 ans et ils sont en outre presque indécolorables. En outre, ils peuvent facilement être réutilisés. Aux Pays-Bas par exemple, entre 80 et 90 % des pavés en terre cuite sont réemployés.

On trouve aujourd’hui différents labels de qualité pour les matériaux de revêtement, qui garantissent que l’élément s’inscrit dans un cycle de construction durable. Il est important ici non seulement de vérifier l’origine du revêtement en dur, mais aussi des conditions de production, de l’utilisation idéale et des possibilités de recyclage après l’utilisation.