Une alternative naturelle au glyphosate annoncée pour 2026
La start-up Apeo vient de lever 6 millions d’euros d’investisseurs privés et publics. Apeo (pour « Agronomical Plant Extracts & Essential Oils ») est une spin-off de Gembloux Agro-Bio Tech ULiège spécialisée dans le développement, l’homologation et la commercialisation de bioherbicides à base d’huiles essentielles en alternative au glyphosate.
C’est après plus de dix ans de recherches menées par le Laboratoire de Phytopathologie Intégrée et Urbaine que la formule innovante a vu le jour grâce au Pr Haissam Jijakli et au chercheur Simon Dal Maso, devenus co-fondateurs d’Apeo. Il en ressort une huile essentielle déclinée en plusieurs formulations. Si ce produit fait grand bruit, c’est parce que sa toxicité est nulle, contrairement à la plupart des produits phytosanitaires actuellement commercialisés. Ces bioherbicides à base d’huiles essentielles seront commercialisés à l’attention des particuliers d’ici cinq ans, et auprès des professionnels du secteur agricole d’ici 2028. Selon Apeo, deux applications et 16 heures suffisent pour éliminer les adventices (à gauche : parcelle avant traitement, à droite : parcelle après traitement).
Afin que puisse se développer ce nouvel acteur, des bailleurs de fonds privés y investissement 3,7 millions d’euros. La Région wallonne, par l’intermédiaire de la DGO6 (économie, emploi, recherche), y injecte 2,4 millions d’euros. La levée de fonds de cette start-up contribuera non seulement à homologuer les produits à base d’huiles essentielles, mais aussi à créer de l’emploi au sein d’APEO.
