Pollution atmosphérique / La végétalisation urbaine, une solution durable

Chaque année en Europe, la pollution de l’air occasionne près de 500 000 décès. Alors que la pollution atmosphérique est devenue la première cause environnementale de décès prématurés, l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (Unep) rappelle que la végétalisation urbaine doit être une priorité pour améliorer la qualité de vie et la santé des citadins français, une nouvelle fois exposés aux pics de pollution.

Particules fines, poussières et gaz, une fois rejetés dans l’air, forment de véritables nuages toxiques au cœur des villes. La présence du végétal en milieu urbain agit durablement contre cette pollution atmosphérique. Une récente étude2 menée pour l’Unep – Les Entreprises du Paysage par le cabinet Asterès révèle ainsi que les grands arbres peuvent retenir jusqu’à 5,4 tonnes de CO2 par an et 20 kg de poussière, soit l’équivalent de 600 km de trajet pour un Airbus A320. Ainsi, selon l’étude « Planting Healthy Air » de l’ONG Nature Conservancy, en investissant seulement 3,6 € par habitant dans la plantation d’arbres, les villes pourraient sauver entre 11 000 et 37 000 vies par an, en réduisant la pollution de l’air !

En outre, la minéralisation artificielle des villes retient la chaleur en journée pour la restituer la nuit. Cela se traduit par des pics de chaleur en comparaison aux campagnes environnantes : l’effet des îlots de chaleur urbains accroît les températures de 2,5 °C en moyenne. Des écarts allant jusqu’à 8,4 °C ont même pu être constatés entre Paris et Melun lors de la canicule en août 2012 !

En atténuant l’effet de ces îlots de chaleur urbains, les espaces verts permettent de limiter les besoins en climatisation pour les bâtiments collectifs proches (mairies, écoles, bibliothèques…). Une étude réalisée dans la ville de Montréal au Québec a ainsi révélé que la végétalisation des toitures permettait de diviser pratiquement par deux la consommation d’énergie (de 38 % pour les toitures non irriguées et de 47 % pour celles irriguées).

Union Nationale des Entreprises du Paysage