Paysalia / Des jardins pour soigner les hommes, les âmes & les sociétés

Au cœur de nos sociétés modernes, les jardins occupent une place toute particulière. Poumon d’air frais au cœur des villes, terreau nourricier des plantes et herbes médicinales ou encore havre de paix pour les âmes en perte de repères, ils soignent à bien des niveaux. Ce n’est ainsi pas un hasard si le concours du Carré des Jardiniers 2017 à Paysalia est placé, cette année, sous lethème «  Les bons soins du Docteur Jardins ». La 5e édition de Paysalia se tiendra du 5 au 7 décembre 2017 à Eurexpo à Lyon.

Cette thématique, définie avec l’Art et Soin,  s’intéresse à la dimension nourricière,  curative,  généreusede la nature et donc des jardins.
Agréments incontournables des  villes et des habitations privées, les parcs et les jardins procurent de réels bienfaits sur l’équilibre et la santé des hommes et des villes.  Les plantes, les végétaux, les fleurs sont autant de petits traitements qui agissent pour soigner les corps et les âmes des hommes fatigués ou malades. Jeunes ou plus âgés, les patients sont  unanimes : les jardins font du bien dès que l’on prend le temps de les regarder, les écouter, les sentir, les toucher et les goûter.

Jardin Art et Soin  

Au sein des établissements de santé, les jardins et espaces verts constituent des  havres de  paix qui permettent non seulement aux patients de ne pas rester confinés dans leurs chambres,  mais aussi  aux soignants d’adopter une approche originale dans la démarche de soins.

La conception et la réalisation d’un jardin  de soin nécessitent des attentions et compétences particulières.  L’association  « Jardin Art et Soin » (JAS) accompagne les établissements dans cette réflexion. Son fondateur, le Professeur Alain Calender, l’explique : « Notre association est née de la rencontre entre des paysagistes / jardiniers et des soignants. Notre objectif est d’accompagner l’aménagement de jardins de soin au plus grand bénéfice des patients, jardins aménagés  dans un espace disponible au cœur du lieu de résidence (EHPAD) ou d’hospitalisation (Instituts  médicaux). Quand un établissement est intéressé, nous organisons des  rencontres pour analyser la faisabilité de la demande, puis mettons en place un plan de travail, aidons à trouver un paysagiste et accompagnons le projet jusqu’à sa réalisation ».

L’engagement de JAS dans le projet garantit que ce dernier :

• s’appuie sur une réflexion médicale et humaine ;
• est adapté aux pathologies de tous les patients de l’établissement ;
• est bien intégré au projet de soin de l’établissement et ceci à long terme. Il est fondamental que le projet « jardin » soit dans « l’ADN » de l’établissement et  survive au mieux aux  changements dans l’institution, notamment de directeur par exemple.

L’association accompagne des projets variés, le bénéfice potentiel apporté aux patients dépend beaucoup des pathologies et handicaps rencontrés.

Des rôles très différents.
Le jardin de soin permet au patient d’avoir un espace de liberté et de sortir de sa chambre.  Le jardin peut également devenir un projet de vie en lui-même :  une participation à la vie du jardin par exemple, même si elle est infime.

C’est un lieu  de rencontre  et de promenade agréable avec les familles, bien plus qu’au sein de la chambre. Dans la démarche de soins, il peut également être un  lieu de réadaptation (plus naturel que des salles de rééducation) avec des parcours de motricité élaborés avec les kinési- et ergo-thérapeutes.

Le jardin est aussi un lieu de vie. Que ce soit pour la lecture l’après-midi, pour se réunir en famille ou simplement déambuler. Dans certains établissements, le travail de la terre (culture d’un potager) permet de se sentir mieux, d’être actif en faisant pousser des plantes et en cuisinant les produits d’un potager.

Le jardin, garant de la qualité du lieu de vie
Pour plus de 8 Français sur 10, habiter à proximité d’un espace vert  est un critère important. Les nouveaux urbains se déclarent, en effet, globalement en manque de végétal même si 7 Français sur 10 ont accès à un jardin attenant à leur domicile. Le jardin est vraiment gage de qualité de vie et d’art de vivre. La même proportion d’entre eux fréquentent régulièrement les espaces verts : 3 sur 10 s’y rendent une fois par semaine et 2 sur 10 au moins une fois par mois.

Une  tendance très présente chez les jeunes urbains (moins de 35  ans) qui considèrent à 70% que la création d’un espace vert doit être un investissement prioritaire dans leur ville (50% chez les plus de 65 ans !) même dans un contexte budgétaire restreint.

Un lieu de  bien-être et de  détente en  ville comme à la campagne
L’étude menée par l’Unep et Ifop montre également de  nouvelles pratiques « bien être » liées  au jardin du 21e siècle. Lieux de convivialité et de  relaxation, les espaces verts sont fréquentés par un tiers des Français pour se détendre : lire un livre dans l’herbe, se promener, écouter de la musique… Ils sont non seulement vecteurs de sociabilité (pique-nique, promenades entre amis, sortie avec les enfants…),  mais aussi d’activités en solo (running, sieste, lecture…).

Des  pratiques et  aspirations qui questionnent les espaces verts,  mais plus largement la ville de demain… Une ville qu’un Français sur deux souhaite végétale et écologique.

Paysalia