Paris / Le nouveau jardin du couvent de l’Annonciation

Qui pourrait s’imaginer que derrière la façade du 222, rue du Faubourg Saint-Honoré, à Paris, se trouve un haut lieu de la spiritualité ? Et un cloître dont le jardin vient d’être entièrement réaménagé ? Il s’agit du couvent dominicain de l’Annonciation.

 

Le couvent de l’Annonciation a été créé en 1613 à l’emplacement de l’actuelle place du Marché-Saint-Honoré. Les dominicains en sont chassés par la Révolution et le couvent est totalement détruit après Thermidor. Il renaît en 1874 sous le nom de couvent du Très-Saint-Sacrement à l’actuel emplacement du 222, rue du Faubourg Saint-Honoré. Après la crise anticléricale et la Grande Guerre, les dominicains en reprennent possession en 1922. Il retrouve son nom originel en 1952.

Un programme de réaménagement du couvent a été entrepris avec l’objectif de « l’ouvrir à un plus large public, de créer un espace de rencontres et de culture. » Les frères contactent un jeune paysagiste, Thierry Cardot, pour recueillir des conseils sur l’entretien du jardin existant. Mais bien vite est apparue la nécessité d’en revoir entièrement la conception.

Pour dresser ses plans, Thierry a tout d’abord tenu compte des symboles bibliques géométriques, comme la forme carrée, symbole terrestre du jardin d’Éden et de la Jérusalem céleste. Elle correspond à « l’hortus conclusus », le jardin enclos.

Il conçoit un déambulatoire composé de dalles de schiste. La croix centrale est noire, recouverte de zinc sur les bords exté­rieurs, sauf le centre où est insérée une bande de cuivre. Au niveau végétal, deux fois quatre arbres : quatre au milieu, des prunus, représentant les quatre évangélistes, et quatre exté­rieurs, des érables, symbolisant les quatre points cardinaux.

À l’inté­rieur, il aménage différents espaces avec des graminées pour donner une allure de jardin contemporain. S’il n’y a pratiquement pas de fleurs pour préserver une approche méditative, des couleurs sont apportées par des érables en automne. Douze hydrangeas sont plantés, rappe­lant les douze apôtres.

 

 

Vous pouvez lire ici un article de Jardins de France conçernant ce nouveau jardin.