Paris / Deux jardins passagers au Parc de la Villette [VIDEO]

Dans le cadre de la 28ème édition du Festival International des Jardins du domaine régional de Chaumont-Sur-Loire deux paysagistes déclinent le thème de « jardins de paradis » au sein de La Villette. Près de la folie Belvédère (P06) seront installés, dès le mois de mai, deux jardins de 210m² chacun portant sur le thème des «jardins de paradis».

 

Installés dans des espaces en forme de feuilles de Tulipier bordés de haies de charmes les promeneurs pourront découvrir deux jardins:

• « Le jardin suspendu » de Floriana Marty et Florian Vanderdonckt

Les jardins suspendus de Babylone sont à l’origine de ce jardin. À l’heure de la mondialisation, de la ville générique, où la nature est progressivement ensevelie par le bâti, quelle place reste-t-il pour les paradis terrestres ? Quelle place reste-t-il pour le rêve, pour l’utopie ? Le jardin suspendu du XXIème siècle est tourné vers le futur. Il s’élève vers le ciel, sur une structure qui libère l’espace au sol. Des pieds haut perchés lui donnent un aspect léger, flottant. Le végétal peut reprendre sa place. Il est le bienvenu sur cette structure pensée pour l’accueillir et le mettre en valeur.

Dans ce cadre idéal pour la plante, le visiteur déambule sur une allée de circulation recouverte de verre, avec l’illusion de marcher sur des paillettes. Le rideau de plantes s’anime au gré du vent.

Dans ce paradis contemporain, les végétaux planent et pleuvent au-dessus de nos têtes, sans jamais s’ériger en obstacles. Il suffit d’écarter délicatement les feuillages et de se faufiler pour découvrir la suite du jardin.

 

 

• La création de Delphine Mesoudjian, Emmanuelle Nataf et Laeticia Demol « Vers les nuages ».

Dans la culture amérindienne Pueblos, la Kiva représente à la fois un lieu hautement spirituel et social. C’est un lieu de communication avec les morts, le ciel et les esprits, et par ailleurs un point de ralliement du village pour les cérémonies et les rituels.

Dans ce jardin dominé par le blanc, les promeneurs sont d’abord invités à cheminer dans trois abris symbolisant chacun une part fondamentale de l’Homme : le corps, l’esprit et l’âme.

C’est en se dirigeant vers la “maison de l’âme” que le dôme de la Kiva, resté caché jusque-là, apparaît comme flottant sur un nuage. L’intérieur offre un espace dépouillé et plongé dans la pénombre, ceint d’un unique banc circulaire, d’où les promeneurs contemplent ensemble la voûte céleste créée par un puits de lumière.

Ce jardin vise une expérience collective de reconnexion à la Nature et à soi-même. Sa structure, entre matériaux de récupération et végétal vivant, invite à porter un regard vertueux sur notre société et notre mode de vie à venir. Il nous parle aussi de cette part insaisissable de l’esprit humain, de cette nécessité de croire à un au-delà transcendantal, que l’on nomme spiritualité.

 

 

Les deux jardins pourront être visités jusqu’au mois d’octobre

Festival International des Jardins