L’utopie de Susumu Shingu au château de Chambord

Jusqu’au 15 mars, découvrez les sculptures oscillantes de l’artiste japonais Susumu Shingu au Domaine national de Chambord.

Les petits moulins flottants ondulent sur le canal, les étendards claquent de tout leur jaune dans l’allée centrale. On pense à Paul Valéry, « Le vent se lève, il faut tenter de vivre » et puis à tant d’autres mots qui s’en vont dans le ciel léger de la Touraine. Poésie, chimère, hasards… Susumu Shingu a investi le château de Chambord avec ses mouvements perpétuels, ses balanciers aléatoires, ses sculptures oscillant au moindre souffle, sans jamais se répéter.

L’utopie est partout. Dans ses Caravanes du vent qui ont déjà parcouru cinq continents, au cœur de ce projet de l’atelier Earth exposé dans les salles du château : la création d’un village dédié à l’art et à la culture, dont les plans ont déjà été acceptés par la préfecture de Hyogo, au Japon. Et puis il y a ces formidables sculptures volantes que Léonard de Vinci aurait tant aimées. Susumu Shingu et lui se sont rencontrés, certaines nuits, à Chambord. Pour savoir ce qu’ils se sont dit, il faut  aller sur place et prendre le vent, comme les grands oiseaux sur le départ.

L’architecte Renzo Piano, qui a beaucoup travaillé avec Susumu Shingu, le résume : « Il y a un fil rouge à la fois subtil et mystérieux qui relie entre eux les gens, les métiers et les architectures ».

www.chambord.org