Louvain / Ouverture du nouveau Sluispark

Le nouveau Sluispark de Louvain est désormais accessible. Ce nouveau poumon vert, qui longe le Vaartkom, a un rôle central à jouer pour la qualité de l’eau coulant dans la Dyle mise à ciel ouvert. Le Sluispark est le premier d’une série de nouveaux parcs qui seront aménagés dans le Vaartkom. Les plaines et les rues ont également fait peau neuve et revêtu un apparat vert.

Le redéveloppement du Vaartkom est un projet de renouvellement urbain à grande échelle par lequel un site industriel de près de 30 ha a été transformé en un pool de développement urbain multifonctionnel où habitations, bureaux et commerces se côtoient. La présence d’eau, d’espaces verts et d’un patrimoine historique offre un contexte unique pour ce redéveloppement. Des bâtiments industriels remarquables et chargés d’histoire reçoivent une nouvelle affectation, tandis que les anciens bâtiments en ruine sont démolis et remplacés par de nouvelles constructions ou transformés en parcs de proximité. Tel est notamment le cas du Sluispark. La démolition d’un grand nombre de bâtiments permet de remettre la Dyle à l’honneur en la rendant visible dans la voirie. La Dyle est longée par une voie réservée aux piétons et aux cyclistes. Quant aux rives, elles sont aménagées de manière écologique et garnies de verdure.

Ces dernières années, BUUR a élaboré une stratégie de développement cohésive pour cette partie de Louvain. La réorganisation de l’ensemble du trafic fait apparaître un espace préservé du trafic tout autour du Vaartkom et renforce le maillage public. La mise à ciel ouvert de la Dyle libère les espaces requis pour assurer la verdoyance du Vaartkom et sa liaison avec le centre-ville.

Le plan directeur pour l’espace public a été élaboré par le bureau d’étude anversois Omgeving en collaboration avec OKRA Landschapsarchitecten et ARA. Le projet retenu a été sélectionné parce qu’il offre l’avantage de renforcer l’existant (l’eau, par exemple) en aménageant un réseau attrayant d’espace public. La nouvelle structure globale reliera les divers composants du Vaartkom de manière telle que celui-ci ne constituera plus une île, mais deviendra un sous-ensemble d’un ensemble plus grand.

 

 

Sluispark

Deux bras de la Dyle, actuellement sous voûte, ont été remis à ciel ouvert entre la Vaartstraat et la Sluisstraat, tandis que des terrasses (appelées terrasses de la Dyle) ont été aménagées à hauteur de la Vaartstraat. Ces terrasses soulignent la revalorisation du cours d’eau et rétablissent le contact entre le promeneur et l’eau.

Le nouveau Sluispark occupe une position centrale dans le DijleDelta. De commun accord avec la Vlaamse Milieu Maatschappij (VMM) et la ville de Louvain, OKRA Landschapsarchitecten, l’auteur du projet, a délibérément opté pour un rôle simple de poumon vert en mettant l’accent sur la résurrection de la Dyle. La combinaison optimale de l’eau et d’un parc permet aux riverains de cette zone d’habitat densément peuplée et lourdement chargée de béton de faire une agréable pause relaxation. Les appartements auront quasiment tous vue sur l’eau de la Dyle ou sur le parc.

Le réseau de sentiers et de pistes cyclables divise le parc en zones qui ont chacune leur propre fonction et leur propre rayonnement. Le Sluispark se compose ainsi d’une aire de jeux, d’un lieu de rencontre, d’un verger composé de noyers et d’un terrain de jeux aquatique. Rappelant la traversée de la ville par la Dyle, le terrain de jeu aquatique a vu le jour à la demande des riverains et a été conçu par le Projectbureau Pauwels. Le parc lui-même abrite divers bancs pour se reposer.

Une grande pelouse occupe le centre du parc, tandis qu’une plateforme de 10 m sur 20, sur laquelle des représentations peuvent avoir lieu, a été aménagée à hauteur de l’actuelle Sluisstraat. Cet équilibre parfait entre les aires sans affectation précise et les aires à fonction programmée met à la disposition des riverains un parc qu’ils peuvent utiliser comme prolongement de leur propre habitation.

Afin de renforcer la qualité écologique et la valeur fonctionnelle du bras à ciel ouvert de la Dyle, une échelle à poissons a été prévue dans le but de garantir la migration de l’ichtyofaune de la Dyle. Cette échelle aura aussi une fonction éducative. Dans le piège à sédiments, une construction entre la Dyle et la Vaart, une zone marécageuse écologique a été aménagée. Le débit d’eau y est fortement ralenti par la grande profondeur et les deux boucles. Les sédiments sont ainsi déjà retenus à cet endroit au lieu de tomber dans la Vaart même.

 

Engels Plein et OPEK

L’Engels Plein, qui était jusqu’il y a peu un parking en mauvais état, vient de subir un véritable lifting. Le trafic qui traverse cette place roule désormais sur un tout nouveau revêtement. Par ailleurs, afin d’améliorer l’accessibilité de l’Engels Plein en venant de la Maria Artoisplein, de nouveaux ponts ont été aménagés au-dessus de la Vaart.

Par suite de cette intervention, la rive Nord peut se transformer en un boulevard au bord de l’eau. La première partie de la voie passe sous le viaduc du canal. L’espace longeant le viaduc a ainsi pu rester libre et 80 arbres ont pu y être plantés. Cette nouvelle Engels Plein a été dessinée par le célèbre bureau d’étude néerlandais West8. Sur la place, trois grandes terrasses en massaranduba certifié FSC ont été aménagées, tandis que des bancs suspendus en bois FSC et en acier ont été installés.

La place située devant l’ancien entrepôt douanier, qui est devenu aujourd’hui l’OPEK (Openbaar Entrepot voor de Kunsten — Entrepôt public pour les arts) est ainsi devenue totalement inaccessible aux voitures. La place a été réaménagée pour une durée limitée de cinq ans en s’inspirant d’idées formulées par les habitants de Louvain et couchées sur papier par Onkruid ASBL, une jeune initiative louvaniste spécialisée en espaces publics, temporalité et vécu. Sur la place surélevée qui longe la Vaart, deux grands meubles en bois ont été construits dans le prolongement des rives. L’un est une variante d’une tribune classique ; l’autre représente un paysage composé de bancs et de jeux en bois qui peut être utilisé de manière flexible. L’espace entre les bancs fait office de scène de jeu informelle. Sur l’ancienne voie de circulation, des ouvertures circulaires ont été créées pour y installer des plantes et des arbres. Dans un proche avenir, une plage pourrait aussi y être aménagée.

 

Parc Tweewaters

Pour l’ancien site industriel Tweewaters, une zone située entre le cours historique de la Dyle et le canal du XVIIIe siècle, l’architecte-paysagiste Bas Smets a conçu un nouveau parc en harmonie avec le paysage, le relief et l’eau. La Dyle doit former dans cet ensemble l’artère verte du nouveau quartier. L’espace vert écologique de grande valeur naturelle longe essentiellement la Dyle, mais aux endroits stratégiques, il s’infiltre également entre les bâtiments. La rivière sert à l’épuration des eaux et constitue un biotope semi-ouvert pour la faune et la flore. Smets a subdivisé le parc en quatre zones. La zone centrale abrite la Plaza,  une série de petites places qui relient les bâtiments les uns aux autres. La deuxième zone, baptisée Speelbos, établit, avec ses nombreux arbres et son pré fleuri, le lien avec le centre de Louvain. La troisième zone, connue sous le nom de Valleipark, joue avec les niveaux et les rives grâce à des plantes aquatiques et relie harmonieusement la Dyle et la Vunt. La quatrième zone, le Stille Tuin, est l’accès vers les bâtiments adjacents et établit un filtre entre les logements et les bureaux.

L’aménagement du parc ne démarrera que lorsque tous les immeubles seront terminés.