L’Oeverpark d’Amsterdam/Une ode à l’orme

L’Oeverpark, un parc de 650 m de long sur 50 m de large, nouvellement aménagé sur les rives de l’IJ à Amsterdam Noord, est avant tout un splendide jardin, mais aussi et surtout une ode à l’orme, l’arbre d’alignement le plus apprécié dans les rues d’Amsterdam.

L’Oeverpark est implanté sur le site de l’ancienne raffinerie Shell, face à la Centraal Station (gare centrale) où le nouveau quartier Overhoeks avec ses logements et ses bureaux a été développé et où on peut aussi admirer le musée du film Eye, en forme de navette spatiale, et les tours A’DAM branchées, l’ancien siège de Shell et, depuis peu, la toute nouvelle attraction créative, musicale et touristique d’Amsterdam.

Tribune

Avec la place entourant l’Eye, l’Oeverpark fait office de grande tribune offrant une vue magnifique sur l’IJ, l’imposant paysage portuaire et le centre historique de la ville. La place et le parc ont été conçus par les architectes paysagistes Bram Breedveld de Landlab et Martien van Osch du bureau OSLO. Le parc étroit, tout en longueur, se compose de quatre zones : une bordure-banquette en pierre le long des immeubles à appartements, un coteau engazonné sous les arbres, une large allée garnie de longs bancs en bois et un quai en dalles de basalte.

Arboretum d’ormes

À l’initiative d’Hans Kaljee, expert en orme et consultant en arbres pour la ville d’Amsterdam, le parc est également une ode à l’orme, l’arbre municipal typique d’Amsterdam, parfaitement adapté aux environnements balayés par la brise.

Quelque 70 ormes, représentant 32 variétés et cultivars différents, y ont été plantés. Les piliers du parc sont formés par des espèces hautes, très résistantes et à croissance rapide, surmontées d’un mélange de couronnes larges et étroites, plantés en groupe. Des arbres solitaires aux caractéristiques particulières, tels que des ormes à feuillage retombant et des ormes à feuillage jaune et feuillage coloré, sont plantés entre les groupes. Des espèces asiatiques très peu connues et des espèces très sensibles à la graphiose telles que l’U. hollandica Belgica et l’U. minor Sarniensis s’y trouvent aussi. « On peut ainsi comparer l’apparence de ces anciennes sélections connues avec celui de l’assortiment moderne d’ormes », explique Kaljee. Il a bon espoir que ces arbres survivront compte tenu de la faible pression de la maladie à Amsterdam.