© Paul Geerts

L’impact du climat sur le jardin

Cette question préoccupe beaucoup d’entre nous. La BFG-FBEP a enquêté auprès de ses sous-associations. Tous conscients du problème, tous conscients de la nécessité, tous conscients du
basculement.

L’objectif ultime de la BFG-FBEP et de ses sous-associations était et reste de réunir les entrepreneurs de jardin et de professionnaliser le secteur. La professionnalisation interne et externe.

« En informant nos membres, en nous perfectionnant, mais aussi parfois en soulevant des questions critiques. Par exemple, que pouvons-nous faire face à l’impact du climat ? Comment pouvons-nous utiliser notre savoir-faire pour réduire ou améliorer cet impact sur notre cadre de vie ? Que pouvons-nous faire pour la biodiversité ? Quelle attitude adopter envers les produits phytosanitaires ? Avantages et inconvénients de l’aspersion. Comment mettre le focus sur la croissance ? Comment pouvons-nous influencer les souhaits, les besoins et les décisions de nos clients de manière intelligente et sexy », explique la BFG Antwerpen.

Débétonnisation

Avant d’aborder le lien entre la partie professionnelle du secteur des jardins et cette problématique mondiale, nous devons réfléchir à la question de la citoyenneté. Le propriétaire de jardin flamand moyen voit son jardin de rêve comme un espace de vie fonctionnel, doté du confort nécessaire et de l’espace (lire : la liberté) qui va de pair. Les 80 m² autorisés dans les jardins latéraux et à l’arrière des constructions non couvertes sont régulièrement en porte-à-faux avec la réalité, car ressentis comme une restriction. Il faut savoir aussi que toute forme de point d’eau est également incluse.

Il est crucial d’avoir une bonne connaissance des règles en matière de dispense et de demande de permis. En théorie, il est bon de veiller ainsi à la proportion entre la verdure et le pavement. Mais en pratique, dans cette machine bureaucratique, les dérogations bien argumentées — à tort ou à raison — permettent ou non d’atteindre l’objectif. Un jardin de ville peut sans grande difficulté être entièrement pavé tandis qu’un jardin de campagne arrive vite au-dessus de la limite autorisée.

Pour les jardins situés à l’avant des maisons, il y a l’accès strictement nécessaire à la maison et/ou au garage, mais aucune place de stationnement. Il suffit cependant d’observer plusieurs rues pour se rendre compte du contraire. Concepteurs et exécutants ont encore beaucoup de pain sur la planche. La connaissance du sujet et la persuasion ne sont pas un luxe superflu. Sans doute faudra-t-il un texte de loi pour détrôner la reine automobile, comme en témoigne le Gents Ruimtelijk Rendement de fin octobre2020, qui plaide en faveur de jardins plus verts côté rue. En tant que professionnels, nous nous devons de limiter le pavage là où c’est possible et de participer à la végétalisation de l’environnement afin de créer une plus-value.

Un jardin privé a une valeur essentielle au niveau micro et au niveau global (voir les Green Deals). Dans la problématique actuelle, il s’impose vraiment de trouver des solutions créatives ! De nombreux entrepreneurs de jardin en sont conscients et sont déjà familiarisés avec le revêtement ouvert et fermé, avec une structure perméable à l’eau. Dans la pratique, l’écologie plie encore trop souvent devant l’esthétique et l’inconnu. Dans ce dernier cas, comme le propriétaire du jardin est incapable de visualiser, l’entrepreneur de jardin cède par crainte de s’empêtrer dans le concept de « garantie »…. et enfin: trop souvent, les alternatives durables coûtent plus cher.

Les solutions actuelles peuvent être une mesure préventive à la seule et unique condition d’être mises en oeuvre avec toute l’expertise voulue. Pour ne pas perdre un projet, on utilise souvent des matériaux qui, à long terme, sont nocifs pour l’environnement et le portefeuille.

La débétonnisation devra être une situation dont toutes les parties sortent gagnantes et qui offre des avantages.

Terrassement

Un cadre de vie de qualité commence par un bon projet, qui tient suffisamment compte du Blue Deal et du Green Deal. Mais le prérequis incontournable est un sol sain, où la quantité d’engrais organiques détermine la vie et l’économie du sol, forme un réservoir et une source de nutriments. Un sol sain est un tampon naturel contre la sécheresse et les inondations, mais aussi contre les maladies et les parasites. Cette prise en compte aborde aussi en partie la question de l’utilisation des pesticides. Encore une opération win-win.

En fonction de la situation de départ, on tente autant que possible de maintenir une structure de sol saine. Là où le sol est compacté et/ou endommagé, des mesures préventives sont recommandées pour recréer un nouveau profil de sol. La revalorisation du sol passe par l’utilisation de compost et d’amendements pour sol. Certains s’aventurent timidement sur le marché de l’économie circulaire et participent à la réflexion sur la manière de boucler le cycle biologique. Dans la pratique, cependant, l’entrepreneur paysagiste n’entre en scène qu’à la fin du projet de construction et les budgets ne sont souvent pas (plus) disponibles pour mener à bien cette importante préparation.

Nu in de CG Concept Annual 2021: Wat is de impact van het klimaat en de klimaatverandering op onze tuinen?
© Paul Geerts

Le problème climatique met l’accent sur l’importance d’un sol sain, souligne l’importance d’une terre végétale de qualité et de ses services écosystémiques. Une nouvelle tendance, une nouvelle opportunité, un nouveau marché s’offre à nous à condition que des solutions à prix abordable suivent… et que nous puissions nous libérer de la pression du temps. Il est préférable de ne pas déplacer des terres par temps de pluie et de ne pas marcher sur des terres fraîchement travaillées, car il est bon de les laisser « reposer » un peu. Mais cela n’est souvent pas possible en pratique…

Des occasions ont été manquées dans le passé. Heureusement, l’attention que l’on accorde aujourd’hui au Blue Deal et au Green Deal a également permis une prise de conscience dans le cadre des projets de jardins. Au début des travaux, il s’impose de prélever des échantillons et de connaître la nature et l’ampleur des terrassements à faire. Demander un permis si l’enlèvement des terres porte sur une surface de plus de 30 m² et être à même de présenter un code et une affectation pour les terres enlevées sont des tâches qui s’inscrivent dans un travail d’expert.

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Texte : Lisbeth Creemers
Photographie : Kris Dimitriadis – Studio PSG