Le Jardin du Prieuré de Vaubouin lauréat du Prix de l’Art du jardin 2020 [VIDEO]

Pour sa première édition, le Prix de l’Art du jardin de la Fondation Signature récompense le Jardin du Prieuré de Vaubouin créé par Thierry Juge.
Créée par Natalia Logvinova Smalto en hommage à son mari Francesco Smalto, la Fondation Signature a pour but de soutenir de jeunes talents et des projets innovants pluridisciplinaires.

Pour le Prix de l’Art du jardin, le jury de la Fondation Signature s’appuie sur le label Jardin remarquable mis en place en 2014 par le Ministère de la Culture. Celui-ci distingue des jardins et parcs français présentant un intérêt culturel, esthétique, historique ou botanique, qu’ils soient publics ou privés. Le Prix de l’Art du jardin permet au créateur du jardin de recevoir une dotation financière et une médaille ornée des initiales de la Fondation Signature. Le jury de cette année, constitué de l’historienne de l’art des jardins Marie-Hélène Bénetière, de la maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles Stéphanie de Courtois, de l’architecte paysagiste Michel Desvigne, de l’illustratrice Astrid de La Forest, de l’architecte Alain Charles Perrot, de la passionnée de jardins Michèle Quentin et, bien sûr, de Natalia Logvinova Smalto, a choisi le Jardin du Prieuré de Vaubouin dans la Sarthe.

Le jardin du Prieuré de Vaubouin

Ce jardin de Beaumont-sur-Dême dans la Sarthe a été créé par Thierry Juge depuis une trentaine d’années. On y voit des topiaires, ces ifs sculptés qui semblent placés sur un échiquier ou un labyrinthe.

Le jury : “Le jardin du Prieuré de Vaubouin invite immédiatement le visiteur à s’immerger dans l’univers du concepteur. C’est une composition unique, inspirée, libre tout en mobilisant les savoir-faire anciens. L’auteur a fait preuve d’une capacité d’adaptation et d’insertion dans le site, en même temps que d’ingéniosité dans l’utilisation et la mise en oeuvre des matériaux locaux.”

Si René Péchère hésitait à employer le mot latin topiaries pour définir son métier, sa traduction, jardinier – artiste, convient tout à fait à Thierry Juge, créateur et jardinier de l’Hortus conclusus de Vaubouin. Très jeune, en 1991, il acquiert un petit manoir des premières années du XVIIe siècle avec le désir d’y vivre en autarcie, loin de la fébrilité de la vie parisienne. C’est ce qu’il fait depuis près de trente ans, hors du monde et du bruit, à l’abri de son rempart de châtai-gnier.

Si la pratique du jardin l’avait, dès son plus jeune âge, préparé au soin du végétal, la composition de son jardin emprunte aux marques laissées par une rigoureuse éducation religieuse. Après un quart de siècle au désert, Thierry Juge, en sculptant la buissaie sauvage qui dominait le jardin, sort de sa retraite et rejoint le monde, désireux aujourd’hui de partager sa passion.