Le Grand Trophée des jardins 2021 a été remporté par le Château d’Ainay-le-Vieil

Le Grand Trophée Dassault Histoire et Patrimoine, organisé par la Fondation Mérimée, Le Figaro Magazine et Propriétés Le Figaro, récompense de la plus belle restauration des propriétaires privés de monuments et jardins historiques français. Le Grand Trophée des jardins 2021 a été remporté par le Château d’Ainay-le-Vieil.

 

Après avoir lancé en juillet un appel à candidatures auprès des propriétaires privés de monuments et jardins historiques français, la Fondation Mérimée a reçu plus de vingt dossiers. Suite aux délibérations, il a été décidé cette année de récompenser, pour leur audace, les propriétaires du château de Bournazel, dans l’Aveyron (lauréats du Grand Trophée Monument) ; pour leur créativité, les propriétaires des jardins d’Ainay-le-Vieil, dans le Cher (lauréats du Grand Trophée Jardin) et, pour leur courage, les propriétaires du château de Lassay, en Mayenne (le Coup de cœur du jury).

Le Grand Trophée des jardins

Le Grand Trophée des jardins récompense un propriétaire privé ayant réalisé au sein d’un parc ou d’un jardin un programme de restauration, de restitution ou de recréation exemplaire et de grande ampleur. Le parc ou jardin peut être protégé au titre des monuments historiques ou peut entourer un monument protégé.

Construit au XIIIème siècle, le château d’Ainay-le-Vieil se présente comme une forteresse polygonale à huit faces. Après avoir joué un role important pour la défense du Royaume de France pendant la Guerre de Cent ans, les seigneurs de Bigny, ancêtres des propriétaires actuels, en font leur demeure et lui adjoignent en 1467 un corps de logis Renaissance et des jardins d’eau. Ces jardins sont complétés par un parc paysager, un potager et des Chartreuses aménagés au milieu du XIXème siècle.

En 1985, les jardins sont dans un triste état après qu’une tempête a ravagé le parc, laissant un amoncellement d’arbres au sol. Les propriétaires décident alors de créer des jardins contemporains à l’emplacement des jardins disparus et, pour mener à bien ces travaux, un partenariat est établi avec le paysagiste Pierre Joyaux.

La première création a été celle de la Roseraie, située face au château, qui compte aujourd’hui plus de 160 variétés de roses anciennes.

 

De 1990 à 1997, ce sont les Chartreuses qui sont restaurées, une enfilade de cinq jardins clos de murs reliés par une succession d’arcades. Si ces Chartreuses permettaient à l’origine d’obtenir une importante production de fruits, elles se trouvaient alors envahies de vegetation et les murs recouverts de lierre. Après un grand débroussaillage, l’intégralité des murs sont repris, décrépis d’abord puis enduits selon
les méthodes traditionnelles.

À partir de 2010, Alexandra de La Tour d’Auvergne, paysagiste et membre de la famille des propriétaires, supervise la restauration des douves du château et des berges des canaux qui entourent le Grand Carré en l’Ile de la Renaissance ainsi que le développement des jardins.
Classés au titre des monuments historiques depuis 1998 et labellisés Jardin Remarquable, les jardins d’Ainay-le-Vieil attirent aujourd’hui près de 15 000 visiteurs à l’année.