Kengo Kuma parle aux oiseaux à Rennes [VIDEO]

Muz Yer — en breton : « Maison à oiseaux » ou « cage à poules » — est une exposition de nichoirs conçus par des architectes français et internationaux. En cette fin d’année 2018, l’architecte japonais Kengo Kuma est le premier – des huit concepteurs invités – à livrer un nichoir à oiseaux inédit à Rennes. Composé de neuf troncs de châtaigniers, Dancing Forest est la première des huit « maisons à oiseaux » qui s’installeront progressivement le long d’un parcours de huit kilomètres, quai Saint-Cyr.

 

Au printemps 2019, un festival, dirigée par l’architecte rennais Gwénaël Le Chapelain (agence a/LTA) et le critique d’art David Perreau, rendra compte de l’ensemble. Ces constructions pérennes seront installées sur un axe de 8 km à Rennes, traversant la ville du nord-est au sud-ouest : principalement dans ces nouveaux territoires qui transforment aujourd’hui en profondeur la topographie et l’allure de la métropole et qui témoignent aussi de sa nouvelle ambition architecturale.

Invité par les commissaires de la manifestation à sensibiliser les habitants à l’écologie urbaine et au patrimoine architectural, le Japonais son rapport étroit à la nature en démontrant une fois encore, à travers cette petite construction expérimentale, son amour et sa maîtrise du bois, en articulant le bois brûlé, savoir-faire traditionnel, à la tenségrité, technique constructive très actuelle. Au bord de la Vilaine et à deux pas d’une récente opération de logements signée par les Ateliers Jean Nouvel, Dancing Forest sera rejointe, courant 2019, par les installations de Dominique Perrault, Julien de Smedt, Duncan Lewis, l’agence danoise Adept et les suédois Tham & Videgard.

Chaque nichoir constituera à la fois une réponse architecturale spécifique à un contexte urbain et un abri dédié à une espèce identifiée par la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO), partenaire scientifique de l’opération.

À travers une collection de « petites formes », Muz Yer vise à construire un point de vue original sur l’architecture contemporaine, ses tendances, ses orientations, ses relations à la nature. Le projet trouve naturellement sa place dans une ville remarquée pour l’attention qu’elle porte à l’environnement (Rennes, capitale française de la bio diversité en 2016). Et aux objets « exceptionnels et hors-normes » situés dans l’espace public : près de soixante œuvres d’art public installées depuis les années 80 ; sept « Mobiliers étonnants » implantés à l’occasion de la concertation ouverte autour du projet urbain « Rennes 2030 » ; en cours de développement : programme d’art public sur la ligne B du métro et projet des designers Ronan & Erwan Bouroullec.

 

 

Plus d’informations sur le festival :
www.a-lta.fr