Incertitudes à Corona City : quels espaces publics post-confinement ?

Le confinement nous aura au moins rappelé que l’espace public nous est indispensable et même vital pour notre individualité ; le « vrai » espace public, celui qui est fait d’espaces concrets, que nous parcourons physiquement.

 

Nous avons besoin de retrouver la rue, la place, les squares et les jardins, pouvoir nous asseoir sur un banc, regarder les passants ou papoter avec son voisin, se donner rendez-vous au carrefour, « flâner sur les grands boulevards », emprunter un chemin du parc pour aller travailler, longer le port sur le quai, regarder les vagues éclater sur la digue, laisser courir les enfants sur la place ou jouer dans le square …

Retrouver les autres dans l’espace public nous est vital comme l’air que nous respirons. Comme lui, il peut être pollué par les mauvaises occupations de quelques-uns au détriment de tous les autres mais, comme nous ne pouvons-nous empêcher de respirer, nous ne pouvons-nous passer de l’espace public.

Le confinement réveillant en chacune et chacun de nous le besoin d’espaces publics, les politiques élus aux commandes des villes auront-ils le bon réflexe d’en confier les aménagements à des femmes et hommes de l’art, architectes et paysagistes, qui ont su depuis le XIXe siècle lui donner les formes pour que nous puissions en user comme nous en avons envie ? Se donneront-ils les moyens d’investir dans l’espace public au-delà de la simple et confortable fonctionnalité technique et au-delà des faciles interventions cosmétiques ? Sauront-ils évaluer et répondre à l’importance des enjeux sociaux, historiques et esthétiques des espaces publics de manière à aménager la ville pour répondre à notre soif d’être ensemble ?

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