Festival International des Jardins Chaumont-sur-Loire

Le Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire accueille, chaque année, paysagistes et concepteurs venus du monde entier, dont une équipe Belge. Le thème de la 25ème édition du Festival Internationale des Jardins de Chaumont-sur-Loire 2016: Jardins du siècle à venir.

 

Cette manifestation constitue, chaque année, un panorama de la création paysagère dans le monde. En 25 saisons, plus de 700 jardins ont été créés en son sein, prototypes des jardins de demain, car le Festival, lanceur de tendances, mine d’idées et pépinière de talents, redynamise ces “œuvres d’art vivantes” que sont les jardins, en présentant sans cesse de nouveaux végétaux, de nouveaux matériaux, des approches originales et des concepts inédits.

La diversité, la créativité et la qualité des projets unissant art, science, botanique et poésie ont contribué à établir la réputation mondiale du Festival, qui est devenu un rendez-vous incontournable pour la présentation des travaux d’une nouvelle génération de paysagistes, d’architectes, de designers, de scénographes, de jardiniers venus de tous horizons : du Japon, de Chine, d’Europe, d’outre-Atlantique… Le Festival a d’ailleurs reçu récemment le titre de “Festival of the Year”, décerné par la ligue nord-américaine des jardins.

À côté de jeunes talents encore peu connus, issus d’un concours international auxquels participent chaque année plus de 300 équipes pluridisciplinaires, des paysagistes reconnus comme Shodo Suzuki, Emilio Ambasz, Peter Walker, Louis Benech… ont été invités à créer des jardins à Chaumont pendant toutes ces années. Y ont été également accueillis des architectes comme Shigeru Ban, Jean-Michel Wilmotte, Shu Wang, Alexandre Chemetov, Michel Corajoud, Dominique Perrault, des designers comme Pablo Reinoso ou Patrick Jouin, des plasticiens comme Anne et Patrick Poirier ou Ernesto Neto, sans oublier le monde du théâtre et de la danse avec Bob Wilson, Macha Makaïeff et même Benjamin Millepied.

 

Jardins du siècle à venir

Au carrefour de multiples disciplines, au cœur d’enjeux majeurs pour notre avenir, le jardin est aujourd’hui un extraordinaire lieu de réflexion, d’innovation et d’expérimentation. Recherches écologiques, enquêtes scientifiques, investigations techniques de tous ordres observent, fécondent et réinventent cet univers en évolution permanente.

Permaculture, transgénèse, biocontrôle, aquaponie, hydroponie, chimie verte, phyto remédiation, fermes verticales, potagers synergiques… constituent autant de facettes de cette incroyable aventure du vivant, où expériences, prospections et découvertes allient à la fois traditions, écologie, progrès technologiques, sans nier pour autant la dimension humaniste et l’imagination poétique.
Qu’ils aient partie liée avec l’aventure des “incroyables comestibles”, des “semences intelligentes”, des spectaculaires arbres fruitiers multigreffés ou avec la fluorescence chlorophyllienne des plantes, les jardins actuels ont mille raisons de nous enchanter et de nous étonner.

Les jardins de cette 25ème édition du Festival sauront nous surprendre et nous conter, avec l’imagination et la fantaisie créatrices, de rigueur à Chaumont-sur-Loire, cette extraordinaire odyssée végétale du XXIème siècle. Ce seront donc des jardins ouverts sur les grandes questions de notre temps qui marqueront la 25ème édition du Festival International des Jardins. Comme le changement climatique, la montée des eaux, les “jardins flottants”, le lien entre habitat et jardin…, une fois encore les jardins de Chaumont-surLoire sauront vous séduire par les inventions et les propositions d’une nouvelle génération de paysagistes.

 

1. LE JARDIN DU PARFUMEUR

Jean-Claude ELLENA, France

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Jardin parfumé évoluant au fil des mois, jardin de repos nous immergeant dans les effluves envoûtants du muguet, de l’iris et des roses, ce jardin a été dessiné par le très grand créateur de parfum Jean-Claude Ellena.

 

2. FRANKENSTEIN’S NATURE

Anca PANAIT et Greg MEIKLE, Grande-Bretagne

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Ce jardin met en scène un monde dominé par la science, où les expériences tournent souvent mal. En faisant l’analogie avec le roman de Mary Shelley “Frankenstein” et en s’inspirant de décors de cinéma et de théâtre basés sur cet ouvrage, le jardin se concentre sur des actions scientifiques aux conséquences imprévisibles. Naguère, tout était précis, rigoureux, organisé dans ce jardin désormais dominé par le désordre et le chaos.

 

3. LE LIÈVRE ET L’ARBRE À PALABRES

Anaïs BAUDOIN, Théophile FOFANA, Florence FOFANA, et 
Vincent KRA, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Ce jardin est un conte qui a la vertu de présenter des techniques agricoles à la fois ancestrales et riches d’avenir.
Le lièvre, réputé pour sa ruse et son intelligence, doit trouver des solutions pour faire face aux problèmes du réchauffement climatique. Il doit subvenir aux besoins en eau et en nourriture de la population. Sous l’arbre à palabres, il fera des rencontres qui changeront le cours de son avenir.

 

4. OIKOS

Mathieu LOCRET, Anna-Laura BOURGUIGNON, Mathilde GALLICHET, Stéphane AVENET, Manon DAMIENS, France

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Quatre milliards d’individus se concentrent dans les villes : la sur-densité menace la nature dans nos grandes métropoles et l’exploitation intensive des ressources naturelles fragilise notre planète. A ce danger nouveau dans l’histoire de notre société répondent des initiatives réintégrant la nature dans notre quotidien et développant de nouveaux modes de vie. Potagers verticaux, fermes hydroponiques, toitures permacoles ou mutualisation de bacs à compost, les initiatives germent et se disséminent progressivement à travers les réseaux pour ouvrir l’avenir vers le réemploi de matériaux, la coopération citoyenne et la convivialité.

 

5. EXPLOSIVE NATURE

Marguerite RIBSTEIN et Grégory CAZEAUX, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Jetées par dessus les clôtures, déposées dans des interstices, dispersées directement sur le sol sans être plantées, les bombes à graines participent à la renaturation de notre environnement. Pratique ancestrale de l’agriculture japonaise, reprise par la guérilla jardinière, ces bombes de semences protègent les graines jusqu’à ce qu’elles se trouvent dans des conditions idéales pour germer.

 

6. LA MAISON VIVANTE

Emilie GARNIER et Barthélémy AFFRES, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Dans la société de demain, nous serons tous jardiniers. Les immeubles seront les arbres ; les quartiers d’affaires, les forêts ; les autoroutes, les fleuves ; la ville sera la nature et la planète, notre jardin. En réponse à la pénurie énergétique, à la raréfaction de nos ressources, au surdimensionnement des mégalopoles, à la crise du logement, à l’étendue effrénée de la bio-uniformité, voici le prolongement ultime de la nature en ville : la maison vivante ou le jardin de vie.

 

7. JE RESTE

Lélia DEMOISY, Julie MAHIEU, Adèle HOPQUIN et Maud NEGRON, France

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Seul pendant la tempête, un homme refuse de fuir le désastre qui a englouti sa maison. Réfugié dans son propre grenier, il se recompose une existence à fleur d’eau avec les quelques effets qu’il a pu sauver. La tempête passe, mais l’eau demeure et l’homme doit imaginer des solutions de plus en plus en inventives pour survivre dans cet environnement amphibie. Il se construit un radeau, comme extension de son nouvel habitat avec tous les matériaux encore disponibles et ceux qu’il retrouve à la surface de l’eau. Ce sera son jardin flottant, véritable plateforme d’expérimentation pour une culture vivrière et poétique hors du sol.

 

8. LE SOULÈVEMENT DES GRAINES

Arthur LEVEQUE DE VILMORIN, Romain LACOSTE et Paul LEURENT, France

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Dans un fracas assourdissant, trente-trois mètres cubes d’un fragment intersidéral nous sont parvenus sous la forme d’une graine d’abondance. Cette dernière a activé un processus de fertilisation en rencontrant le sol de Chaumont-sur-Loire. Lors de l’impact s’est produit une onde de choc, déformant et craquelant ce sol, mêlant au substrat terreux l’essence même de la graine et générant ainsi un amalgame d’une grande richesse écologique. Cette semence “végéto-métallique” va alors germer, donnant naissance à ce jardin. Des éclats provenant de la germination jalonnent le parcours et transforment, au hasard de leur chute, le sol praticable en de véritables îlots de cultures.

 

9. LE JARDIN FLOTTANT DU SONGE

Jean-Philippe POIRÉE-VILLE et Gérard PONTET, France

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Dans les années 1960, on imaginait avec la révolution des transports, des cités aériennes. Le Jardin Flottant du Songe est semblable à ces rêves de villes aériennes. Un rêve suspendu qui s’éloigne maintenant – soumis à la crise énergétique et au réchauffement climatique – laissant derrière lui une terre usée, “ridée” qu’il va falloir réapprendre à cultiver. Le Jardin Flottant du Songe superpose autour d’un bassin ces deux mondes : la terre sèche du Sud et l’exubérance énergivore des cités luxuriantes. Le promeneur déambule sous les fleurs du monde exubérant qui aspirent l’eau du bassin grâce à une pompe solaire et projettent leurs ombres sur un sol en lambeaux. Le promeneur est placé au centre de cet équilibre. Comment concilier la dynamique technologique et la préservation des équilibres ?

 

10. HUMUS SAPIENS SAPIENS

Yoann SOURICE, Cécile CHARPENTIER et Swandy WENKER, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Ce jardin invite à la découverte du sol. Altéré par l’agriculture intensive et l’urbanisation, le sol, support de la vie terrestre, est en danger. Sa préservation est donc une priorité et l’un des enjeux du siècle à venir. On voit apparaître des méthodes pour redonner vie à des sols morts. Avec de la patience, il est possible de recréer des sols à partir de matériaux inertes, de matières organiques et de plantes amélioratrices.

 

11. LE JARDIN QUI SE SAVOURE

FLEURS, FRUITS FEUILLES, MANGEZ-LES TOUS !

Guillaume POPINEAU, David TRIGOLET et Chantal DUFOUR, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Avec plus de 10 milliards d’êtres humains sur Terre à l’horizon 2100, produire de la nourriture pour tous et au plus près du lieu de consommation, à savoir la Ville pour plus de la moitié de la population mondiale, constitue l’enjeu majeur du siècle à venir. Le jardin d’agrément que l’on trouve en milieu urbain, espace de promenade, de détente et de repos doit donc devenir nourricier.

 

12. LE REFUGE IMMERGÉ

Maxime ARNOUX, Mathilde CHARÉE, Loïc ANTUNES et Michel AUDOUY, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Le “Septième continent” continue de s’étendre sur les Océans. Afin de traiter ces immenses volumes de plastique, l’homme crée une machine filtrante sous la forme d’une galerie couverte de plantes qui se nourrissent de plastique, ce dernier étant peu à peu réduit en substrat, et recyclé au contact du végétal. A la manière d’un cloître, la galerie renferme un jardin contemplatif ouvert sur le ciel. Celui-ci constitue un lieu luxuriant, qui laisse apparaître une profusion de végétaux dominant le visiteur. Au sein de cette machine végétale, il pourra entamer son processus de ré-oxygénation.

 

13. LE JARDIN COMESTIBLE

Anton KOCHURKIN, Aleksandra SOKOLOVA, 
Elisabeth TSAPLINA, Anna ANDREYEVA, Maria ASHKOVA et Vladislav SOROKIN, Russie

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Le Jardin Comestible renvoie au souvenir nostalgique des petites parcelles dans les datchas de l’époque soviétique, sur lesquelles les habitants, bien que peu équipés en technologies agricoles, jardinaient non seulement pour leur loisir mais également pour survivre en temps de déficit.

 

14. VIVRE AU JARDIN

Camille BAUDELAIRE et Elodie DAUGUET, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Ce jardin exprime un fantasme impossible de l’être humain d’aujourd’hui : celui du retour à l’origine, d’un mode de vie en creux au sein d’une nature qui aurait repris sa vitalité. Dans un monde où la population et son urbanisation ne font que croître, où la place de la nature se voit menacée, le jardin de demain deviendrait-il un jardin des interstices ? Il offre une réponse avec un milieu foisonnant qui redonne à la nature toute sa place dans notre quotidien. Il est structuré comme un appartement, suivant des lignes tracées au sol. Au fil de la déambulation le visiteur découvre du mobilier recouvert de miroir, presque invisible dans la végétation.

 

15. QUE VIENNE LA PLUIE…

Frédérique LARINIER, Gaël BARDON et 
Emmanuel PUYBONNIEUX, France

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

La température de la surface du globe devrait augmenter de 1 à 6 °C supplémentaires au cours du siècle, avec pour conséquence une inéluctable montée des eaux. Face à ces bouleversements, quelles pourraient-être les nouvelles manières d’habiter et d’exploiter un milieu rendu instable et mouvant ? Ce jardin s’appuie sur les forces vives qui poussent aussi bien l’homme que la nature à renaître pour se reconstruire plutôt que de se résoudre à la fatalité. Inspiré de l’esthétique naturelle des paysages de mangroves et de celle des jardins flottants et cultivés du lac Inlé en Birmanie, il transpose sous nos latitudes ces deux univers de pays chauds en s’appuyant sur l’exploitation de l’osier vivant.

 

16. LE JARDIN DU DERNIER ACTE

Ji Sung AN, Anne MAES, Hugo DELONCLE et Aude BOUGEARD, France-Corée

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

2250, les villes se sont développées de façon exponentielle détruisant tout espace libre de respiration et ne laissant aucune chance à tout type de végétalisation.
Dans cette société urbaine, les espaces naturels rares sont devenus luxueux et pur produit de consommation. Pour en profiter, les citadins peuvent se rendre dans les théâtres naturels, nouveaux lieux de divertissement qui offrent l’expérience de différents espaces jadis existants et aujourd’hui disparus en milieu urbain.

 

17. LE CHAMP DES POSSIBLES

Christophe LINCONNU, José PIQUER, Jean-François LECLERC, Laurent BISSEL, 
Christophe MARCHALOT, Bernard BOYEUX, Yves-Marie LIGOT et Yann MONEL, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Les concepteurs invitent le visiteur à un voyage esthétique, ludique et pédagogique dans un champ où se mélangent, s’organisent et se transforment des plantes exploitables par l’homme. Ces espèces offrent au siècle qui s’ouvre sous nos yeux, grâce à leurs fibres, leurs tiges et leurs graines, les germes d’un nouveau monde respectueux de l’environnement.

 

18. LE JARDIN DES ÉMERGENCES

Pierre LAVAUD et David SIMONSON, Suisse / Etats-Unies

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Le Jardin des Émergences est une métaphore de l’élan vital des plantes, de leur énergie. Il est un message d’espoir pour le paysage du XXIème siècle
. Le changement climatique provoqué par l’homme a éradiqué le monde des végétaux. La terre maltraitée se raréfie, le sol se minéralise, de larges dalles de schiste et d’ardoise se forment en surface. Les végétaux dans leur élan vital se rebellent, réagissent, prennent leur revanche. Ils brisent la croûte terrestre et s’élancent à la conquête de la lumière.

 

19. NOUS IRONS TOUS AU JARDIN

Laurent DABOMPREZ et Gaëlle VAN DAMME, Belgique

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Indéniablement, nous y reposerons, peut-être dans le siècle à venir. Jardin de tous, lieu de l’ultime communion entre l’homme et la nature, le cimetière est aujourd’hui en transformation. Paradoxe ou symbole, la vie y gagne du terrain. Le temps d’une promenade, découvrez ce nouveau jardin naturel où l’art de la spontanéité et du laissez- faire y sont bien maîtrisés.

 

20. ROOFTOP POWER PLANT

QUAND LES PLANTES PRODUISENT DE L’ÉLECTRICITÉ

Aleid WESTENBERG et Lucia LATENSTEIN, Pays-Bas

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Laissez-vous guider… Vous êtes dans l’ascenseur d’un immeuble à Paris. L’ascenseur s’arrête au sixième étage et les portes s’ouvrent. Vous empruntez alors une passerelle qui mène à un toit-terrasse. Vous arrivez sur une toiture végétalisée. En général, les plantes rendent l’environnement plus agréable, comme tous les espaces verts dans les villes. Mais sur cette terrasse d’avenir les mêmes plantes assurent une fonction supplémentaire : elles produisent de l’électricité.

 

21. LE CINQUIÈME RÊVE

Karyna ST PIERRE et Pierre-Yves DIEHL, Canada

 

FESTIVAL INTERNATIONAL DES JARDINS 2016 . PHOTO : ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

Qui connaît son origine, connaît son futur. Inspiré d’un conte ancestral amérindien, Le Cinquième Rêve transporte les visiteurs dans un avenir imaginaire où tous les êtres humains habitent le ventre des baleines. La terre est recouverte d’eau, seul l’Océan Unique domine la surface. Les maisons sont devenues des baleines géantes, des îles invisibles, des montagnes de musique. Les jardins intérieurs sont des abris, des habitats vivant en symbiose avec l’animal. Toujours en déplacement dans l’Océan Unique, les humains mangent ce qu’ils cultivent, se soignent grâce aux plantes médicinales, parlent le langage de la baleine et communiquent au reste du monde grâce à un porte-voix. Ce futur utopiste fait écho à un mythe amérindien racontant la création et la métamorphose du monde en une succession de rêves.

 

22. NÉO NOÉ

Thierry DUPEUX, Alexandre MARTINET, Julien GUÉNÉGUÈS,
 Anaïs MOUREAU et
 Christian PIEL, France

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Les concepteurs de ce jardin ont concentré leur recherche sur la constitution d’un paysage à l’aune des préoccupations actuelles sur la santé environnementale et la blessure des paysages. C’est à partir de ces questions que Néo-Noé présente une installation paysagère inspirée des parcs mytilicoles. Les tuteurs végétalisés dessinant ce paysage sont autant de filtres permettant de “dépolluer” l’eau et de nourrir les plantes, grâce au principe de phytoépuration associé au système hydroponique.

 

23. LA FORÊT ALIMENTAIRE

Bijaya SILVESTRI et Debora MONDELLA, Italie

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Pour les concepteurs de ce jardin, il est évident que les forêts elles-mêmes sont synonymes de biodiversité et de fertilité. Ce projet établit une relation entre le jardin, la forêt et la permaculture. La permaculture est un ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques.

 

24. LE JARDIN DES OMBRES

Jardiniers du Domaine de Chaumont-sur-Loire

 

FESTIVAL DES JARDINS 2016- PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

Le nouveau « Jardin des ombres » offre un espace de repos et de méditation à l’ombre des bambous. Ses assises noires contrastent avec le vert tendre des pelouses au tracé rigoureux.

 

25. LA SERRE DES VICTORIAS

Jardiniers du Domaine de Chaumont-sur-Loire

 

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Située dans l’espace du Festival International des Jardins, cette serre aux formes résolument contemporaines présente une collection de « Victoria d’Amazonie » ou nénuphars géants. Pour se développer sous notre latitude, cette plante spectaculaire, dont les feuilles peuvent atteindre jusqu’à 3 mètres de diamètre, a impérativement besoin d’une serre chaude avec un bon ensoleillement.

PHOTO: ERIC SANDER POUR LE DOMAINE DE CHAUMONT/LOIRE

 

Installations d’art contemporain


De grandes figures seront au rendez-vous de la huitième saison d’art du Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Le britannique Andy Goldsworthy, l’un des artistes majeurs de l’art dans la nature, a conçu, pour le Parc historique, une œuvre singulière où le végétal dialogue avec les pierres d’un “cairn” inattendu, qu’épouseront, à terme, les branches renaissantes d’un platane abattu.

 

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2016 marque aussi le retour à Chaumont-sur-Loire de l’artiste italien Giuseppe Penone, auteur d’une nouvelle œuvre de bronze pour le Domaine.

El Anatsui, Lion d’Or 2015 de la Biennale de Venise, a imaginé, quant à lui, en contrepoint de l’extraordinaire sculpture, aux reflets d’or et d’argent, qu’il a déjà installée dans la Galerie du Fenil, une œuvre inédite pour le Parc historique, inspirée par le proche territoire de Chaumont-sur-Loire.

Marc Couturier apportera, avec la poésie qui le caractérise, son délicat univers onirique, de verre, de vert et de miroirs, autant dans le Château que dans la Cour de la Ferme, dont l’architecture et l’eau dormante ont su l’inspirer. L’artiste transfigurera l’espace avec ses aucubas étoilés, ses lames d’or, ses vitraux translucides et ses “tremblements de ciels”, à la limite du visible et de l’invisible.

C’est avec un autre élément, le feu, que joueront deux grands artistes venus d’Asie : le chinois Cai Guo-Qiang et le coréen Lee Bae, le premier dans les galeries basses du Fenil, avec ses spectaculaires explosions de poudre colorée et ses porcelaines noircies par la fumée, le second dans le Manège des Ecuries, avec ses puissantes sculptures et peintures de bois brûlé. La Grange aux Abeilles accueillera, quant à elle, une extraordinaire collection d’œuvres du sculpteur chinois Wang Keping, tandis que le Parc du Goualoup verra naître une création de l’artiste marocain Yamou.

La photographie et la vidéo ne seront pas en reste avec des images d’Andy Goldsworthy et de Jean-Baptiste Huynh, les “jardins” de l’artiste brésilienne Luzia Simons, les paysages évolutifs de l’artiste italien Davide Quayola et les “nuages” du coréen Han Sungpil.

Ces commandes nouvelles, autant que les “fleurs fantômes” de Gabriel Orozco, les vitraux de Sarkis, la forêt de poutres et de cloches de Jannis Kounellis et nombre d’installations parsemant les grands parcs, enrichissent, année après année, l’âme et les collections du Domaine, invitant le visiteur à une découverte sensible et poétique des œuvres qui conversent avec l’esprit du lieu.

www.domaine-chaumont.fr