Etude: Les bienfaits des espaces verts

Alors que plus de 8 Français sur 10 souhaitent habiter à proximité d’un espace vert, les municipalités allouent un budget trop limité aux espaces verts en ville : moins d’1% de leur budget annuel.  Une étude « Les espaces verts urbains : lieu de santé publique, vecteurs d’activités économique » du cabinet Asterès,  commandée par l’Unep – Les Entreprises du Paysage démontre pourtant que les espaces verts ont une influence directe sur la santé des citoyens, mais aussi sur l’attractivité des territoires. 

« Faute de valeurs chiffrées à l’appui de notre argumentation scientifique, notre discours s’essouffle », analyse Catherine Muller, présidente de l’Unep.

Ainsi, les citoyens vivant à proximité des espaces verts se sentent en moyenne 5 ans plus jeunes. Une meilleure santé déclarée et constatée : la prévalence des maladies courantes, comme l’hypertension artérielle et l’asthme, diminue. Dans un rayon d’1 km autour d’un point urbain, une variation de 10 % de la densité d’espaces verts entraîne une économie de 56 millions d’euros pour les dépenses liées à l’asthme, et de 38 millions d’euros pour l’hypertension. L’augmentation des espaces verts en ville pourrait ainsi permettre d’économiser 94 millions d’euros en dépenses de santé.

De plus, les espaces verts sont à l’origine de création d’emplois (3 emplois tous les 200 000 euros investis, soit 3.5 plus que la moyenne des autres secteurs économiques), d’économies d’énergie (division de la facture énergétique par 2 grâce aux toitures végétalisées), mais aussi d’une meilleure valorisation du foncier : la présence d’un espace vert à 100 mètres peut représenter jusqu’à 10 000 euros de plus-value.

Nicolas Bouzou, économiste et directeur cabinet Asterès, explique « Les espaces verts urbains sont des biens collectifs gratuits. Hors de tout marché, les services qu’ils assurent (loisirs, rencontres, traitements biologiques, attractivité…) n’ont en effet aucun prix. Leur valeur économique est en conséquence largement sous-estimée. Leurs coûts d’investissement et d’entretien sont en revanche bien connus des élus locaux. De cette asymétrie résulte un sous-investissement en infrastructures vertes en dépit d’une demande sociale forte.»

 

Infographie-UNEP-01

Trois propositions

L’Unep engage une campagne autour de trois propositions phare résumées par sa présidente Catherine Muller, pour soutenir le développement d’espaces verts :

• la création d’une association d’élus sensibles à l’importance du végétal en ville,

• l’obligation de prévoir des espaces verts dans tous les programmes d’aménagements urbains (dès les permis de construire),

• l’instauration d’une TVA réduite sur les création d’espaces verts, à l’instar des achats horticoles, afin de limiter le coût des aménagements paysagers pour les communes.

Autant de mesures qui permettraient de développer le végétal et de répondre à l’attente de nos concitoyens.

 

lesentreprisesdupaysage.fr