Ensemble pour plus de jardins écologiques

Le climat est le thème à la mode. Partout, on plante des arbres pour créer de l’ombre et générer de la fraîcheur. Mais on oublie souvent de prendre les mesures nécessaires pour leur garantir un bel avenir.

Pour être efficace, un arbre doit devenir grand. Rien de plus logique. L’importance, c’est la masse de sa couronne, ou plus spécifiquement la surface de ses feuilles. Plus il y en a, mieux c’est. Pour cela, il faut choisir la bonne espèce pour un endroit donné, prévoir suffisamment d’espace et d’opportunité pour le développement à la fois de la couronne et de ses racines et évidemment suivre sa croissance (c’est-à-dire tailler l’arbre et l’entretenir dès le moment où il a été planté).

Quand l’arbre de rue devient un arbre écologique

Heureusement, les services d’entretien des espaces verts et gestionnaires de parcs savent s’y prendre. Ils étudient leurs plans de gestion d’arbres dans le moindre détail. Reste que ces plans ne peuvent être efficaces que s’ils sont acceptés par la population et les élus. Les arbres d’allée et de rue sont toujours victimes du syndrome NIMBY. Il s’agit de l’acronyme de « not in my backyard », ou pas dans ma cour. En l’occurrence, on devrait plutôt dire pas devant ma porte. Pourtant, chacun est bien conscient aujourd’hui que nous devons tous nous unir pour résister au changement climatique (on pourrait désormais parler de crise climatique, histoire d’insister sur l’urgence de la situation). Car les mots utilisés sont de plus en plus importants. Ne vous contentez pas de planter un arbre. Étudiez-en d’abord les qualités. Pour commencer, n’oubliez pas qu’un arbre adulte est aussi efficace que dix climatiseurs. Mais il a d’autres qualités, qui contribuent à améliorer notre cadre de vie : il freine l’écoulement des eaux à l’égout, filtre et fixe les particules, purifie l’air et régule le taux d’humidité. Qui plus est, il contribue à réduire le stress et offre une plus-value esthétique, pouvant même augmenter le prix de location et de vente ultérieur d’un bien. Tous ces arguments auront vite fait de convaincre votre voisin de ne plus se plaindre des feuilles mortes et des autres « nuisances » de vos arbres.

D’ailleurs, les arbres ne sont pas les seuls facteurs de lutte contre les effets du changement climatique. Du gazon au parterre de vivaces, de la haie au coin de nature sauvage, de l’étang au plan d’eau, tous apportent leur pierre à l’édifice.

De nombreux projets réalisés en Belgique et à l’étranger ainsi qu’une multitude d’études offrant chiffres et arguments en apportent la preuve. Allez notamment regarder sur be.thegreencity.eu.

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Jardins sans frontières

Dans ce scénario, on ne prête souvent guère attention aux jardins privés. Il faut dire que ces derniers ont de plus en plus tendance à se muer en espaces majoritairement pavés. Les raisons sont évidentes : les parcelles sont de plus en plus petites, les propriétaires ont moins le temps ou l’envie de s’adonner au jardinage et la chaleur et la sécheresse ne les y encouragent guère.

Mais un jardin agencé selon les préceptes d’un jardin écologique peut vous garantir beaucoup de plaisir et d’agrément, quelles que soient les circonstances : farniente, culture de légumes, fruits et herbes aromatiques, jeux avec les enfants ou fraîcheur quand il fait trop chaud à l’intérieur. Les propriétaires doivent savoir que c’est possible, et que les architectes et entrepreneurs paysagistes sont formés pour mener cette transformation à bien. Il est donc grand temps que les concepteurs et réalisateurs déploient ce savoir-faire qui se traduira par des plantations savamment choisies, des terrasses et pavages qui protègent de la chaleur et laissent l’eau s’infiltrer, des façades végétales et des plans d’eau rafraichissants.

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Ensemble pour sauver le climat

Et c’est encore mieux quand nos villes et communes donnent un petit coup de pouce à cette nouvelle politique de jardinage. Elles peuvent informer leurs citoyens via le journal ou le magazine de la population, la télévision ou le site web de la ville, mais aussi par le truchement d’actions ciblées de leur service environnemental ouvert et/ou en réorientant leurs concours des plus belles fleurs ou du plus beau jardin Tout le monde serait gagnant. D’abord et avant tout le propriétaire de jardin qui profiterait d’un jardin magnifique, multiple et frais en été. Mais aussi la rue et le quartier. Car il va de soi que les effets positifs pour le climat ne s’arrêtent pas à la lisière du jardin. L’idée serait évidemment que tous les jardins s’impliquent dans un projet collectif.

Avec l’apport des projets réalisés dans le domaine public, des arbres le long des rues et avenues aux plaines de jeux en passant par les parcs et les bois de nos villes, on créerait ainsi un réseau vert englobant l’ensemble de l’environnement bâti. L’impact serait évidemment considérable. Du moins si on donne l’opportunité à la végétation de grandir. Il est donc grand temps de s’y mettre, ou de passer à la vitesse supérieure si vous vous êtes déjà lancé dans l’aventure.

Quelques essences qui conviennent à notre climat:

  • Koelreuteria paniculata, ou savonnier, est un arbre de taille moyenne qui n’aime pas les sols trop humides en hiver.
  • Liriodendron tulipifera, ou tulipier de Virginie, est un arbre de grande taille qui préfère un sol légèrement humide.
  • Pterocarya fraxinifolia, aussi appelé Ptérocaryer du Caucase, est un arbre grand et large qui doit toujours être planté avec sa motte.
  • Taxodium distichum, ou cyprès chauve, est un grand arbre. Il perd ses aiguilles et est bien adapté à un niveau élevé de la nappe aquifère.
  • Zelkova serrata, ou zelkova du Japon, est un arbre de taille moyenne qui résiste bien à la chaleur et à la sécheresse passagère.

Pour découvrir d’autres arbres, surfez sur : www.groenvanbijons.be/bomen-die-goed-zijn-voor-het-klimaat

Auteur: Marc Verachtert


Guide du jardin écologique – Manuel pratique du jardin climatique

Le jardin écologique, c’est un jardin réinventé en fonction des nouveaux défis climatiques, sans pour autant renoncer au plaisir d’être au jardin, y compris en pleine canicule. Le jardin écologique est conçu pour pouvoir faire face à la chaleur, à la sécheresse, au vent extrême et aux pluies torrentielles.

Marc Verachtert et Bart Verelst, tous deux journalistes freelance et collaborateurs de différents magazines publiés par Rekad, ont écrit un guide consacré à ce qui peut être fait dans les jardins, petits et grands. Ce guide invite les propriétaires à transformer leur jardin, eux-mêmes ou à l’aide de professionnels du jardinage. Voilà un ouvrage qui devrait devenir une référence pour le jardin du futur.

Commandez ici le Manuel pratique du jardin climatique.

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