Enquête ‘La nature en ville’

L’enquête #NatureOrNot fait partie d’une vaste étude sur la nature en ville, pour laquelle des scientifiques de l’Université d’Anvers et de Liège unissent leurs forces. L’objectif est d’étudier en profondeur la « nouvelle nature » en Europe occidentale : à quoi ressemblent ces nouveaux écosystèmes et quelles espèces s’y sentent chez elles ? Avec cette enquête, nous allons plus loin : comment cette nouvelle nature est-elle perçue par la population elle-même ?

 

Notre région n’a plus de nature sauvage : une nature intacte sans aucune influence humaine. Cependant, il reste encore beaucoup de verdure, sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions. Cependant, la pression humaine toujours croissante fait que cette verdure restante a souvent un aspect très différent de ce qu’elle était auparavant. Cette « Nature 2.0 » doit s’adapter à l’espace disponible de manière créative, en tirant pleinement parti des friches, des recoins délaissés et des bords non fauchés.

Mais où se situe la frontière entre la nature et ce qui est influencé par l’homme ? Considérons-nous ces friches et recoins délaissés comme de la « nature » ? L’étendue verte d’un champ de maïs correspond-elle à notre définition de la « nature » ?

En effet, il existe presqu’autant de perceptions de la nature qu’il y a de personnes interrogées. Le lieu de notre résidence (actuelle et de notre enfance) peut influencer nos réponses. En effet, ceux qui vivent en ville ont une perception bien différente de celle donnée par des « ruraux ». L’âge peut également intervenir car même si nous n’en sommes pas toujours conscients notre environnement a connu beaucoup de transformations ces dernières années. Et tant que nous ne mettrons pas clairement en évidence ces différences de perception, nous resterons bloqués dans un malentendu à propos des mesures qui tentent de protéger la nature.

Nouvelles espèces

La « Nature 2.0 » implique également un changement dans les espèces : les occupants « originaux » de nos forêts et de nos champs ne s’épanouissent pas toujours dans cette nouvelle nature. Ils sont souvent remplacés par de nouveaux venus, des espèces dites exotiques qui viennent d’autres continents et s’installent ici. Une sélection de ces nouveaux venus peut très bien s’adapter à cette nouvelle nature. Mais comment accueillons-nous ces nouveaux arrivants ? Aimons-nous les voir arriver, avec leurs couleurs vives et leurs formes uniques, ou sommes-nous plutôt nostalgiques de la nature que nous pouvions voir ici auparavant ?

En résumé, une meilleure compréhension de ce que nous considérons comme étant de la nature peut clarifier nos espoirs envers le visage que pourra avoir la nature de demain.

L’enquête

Des écologues de l’Université de Liège (Charly Géron) et d’Anvers ont mis au point un questionnaire qui va permettre de mieux comprendre comment nous percevons la nature et ce que nous espérons qu’elle devienne dans le futur.

Si vous êtes convaincus par cette démarche, nous vous invitons à vous rendre sur le site www.natureornot.be, la durée du questionnaire n’excède pas 15 minutes.

Pour plus d’infos : Charly Géron (cgeronliege.be)