DLF : Des précurseurs pour un gazon à toute épreuve

Il y a 15 ans, les entreprises spécialisées dans les mélanges pour gazon ont commencé à se préoccuper des conséquences du changement climatique. Leur principal souci, c’étaient les périodes de soleil brûlant et de sécheresse prolongées alternant avec des épisodes de pluie torrentielles.

Un gazon jaune est un spectacle bien triste, quelle qu’en soit la cause. C’est pour cette raison que les producteurs de semences ont commencé il y a plusieurs années à mettre au point un gazon qui resterait vert même pendant les étés les plus torrides sans rien perdre de sa vigueur et de sa bonne santé.

Des années de recherche, de plantation de différents croisements et d’élimination impitoyable de tous les résultats qui n’étaient pas conformes à cette vision ont permis de dresser une liste de nouvelles races offrant un réseau de racines profondément ancrées et fortement développées capables de puiser leurs nutriments loin sous les couches exposées à la chaleur du soleil. Des races qui offrent même d’autres atouts. L’herbe résiste spontanément mieux aux maladies et aux nuisibles, à une irrigation à l’eau salée ou saumâtre et offre une densité qui évite le développement de mousses et de mauvaises herbes. Autant d’avantages qui comptent au moment où la réflexion écologique occupe une place primordiale dans le débat et où l’utilisation de pesticides est de moins en moins tolérée.

Résistance absolue au changement climatique

Chacune de ces races peut donner naissance à un gazon très résistant. « Mais c’est au final la combinaison de races et variétés soigneusement sélectionnées qui garantit le meilleur résultat », expliquent les experts, qui soulignent que les mélanges proposés peuvent différer considérablement d’un pays à l’autre. « Tout dépend en effet du climat ». C’est compréhensible. Le climat en Scandinavie est évidemment aux antipodes de ce que l’on connaît en France ou en Grande-Bretagne. La Belgique se situe un peu entre les deux, avec des longues périodes de gel intense comme dans le Nord, des températures élevées typiques du Midi et le climat humide et moins chaud du Nord-Ouest. Pour résister à ces conditions climatiques changeantes, les mélanges commercialisés chez nous sont dès lors composés de semences destinées à ces zones climatiques spécifiques.

Un gazon pas comme les autres

Un certain nombre de producteurs de semences misent beaucoup sur la nouvelle génération de raygrass anglais tétraploïde dont les principales caractéristiques sont un enracinement plus rapide, plus résistant et plus profond. Il s’agit donc d’une race beaucoup plus tolérante au stress que le raygrass anglais diploïde. Et donc mieux armée contre le changement climatique, mais aussi contre le piétinement et les maladies

Évoquer un gazon qui reste vert en été nous amène tout naturellement aux microtrèfles à usage de gazon. Disponibles depuis longtemps déjà, ces trèfles à petites feuilles gagnent en popularité tant auprès des particuliers que des professionnels en raison de sa résistance au climat extrême et de la prévalence de la pensée écologique. Ils sont appréciés car ils restent verts même quand la sécheresse est extrême et sont capable de fixer l’azote de l’air. Ils utilisent celui-ci pour leur propre consommation mais aussi pour engraisser le gazon où ils se sont enracinés. Autre avantage, le gazon parsemé de microtrèfle ne laisse pour ainsi dire aucune chance aux mauvaises herbes et aux mousses. Les produits phytosanitaires peuvent donc rester dans l’armoire.

Plus que des semences de gazon

Dans sa recherche de gazons plus résistants au changement climatique dès la pose, les producteurs de semences misent également de plus en plus sur la mise au point d’enrobages. Il s’agit souvent d’une véritable robe d’azote ou d’autres engrais recouvrant les semences. L’enrobage garantit que le germe recevra des nutriments dès son apparition, et donne dès lors un coup de pouce parfaitement contrôlé à la croissance de l’herbe. Cela rend les germes plus résistants et leur donne plus de chances de donner un gazon résistant, en privant les mauvaises herbes de toute possibilité de se développer. Il est également possible de réaliser un enrobage combinant un nutriment pour l’herbe et un diluant. Ce diluant permet une meilleure répartition et une meilleure pénétration de l’humidité pendant la germination de la semence, ce qui entraîne un développement plus rapide et plus favorable du nouveau gazon.

 

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