Davantage de nature en ville apres la crise ?

Le confinement a renforcé l’envie des citoyens de disposer de végétal dans leur environnement pour maintenir leur qualité de vie, ce qui pourrait à long terme influencer la présence de nature en ville.

La crise du Covid-19 semble avoir accentué plusieurs tendances sociétales. Parmi elles, celle de réintégrer la nature en ville :
• réutilisation des espaces verts délaissés. La crise a amené à repenser l’espace disponible, en particulier les lieux végétalisés. On a ainsi par exemple pu observer dans plusieurs villes italiennes une réappropriation de petits parcs urbains dégradés.
• cours de classe à l’extérieur : en France et au Danemark par exemple, des professeurs ont mis ou mis à nouveau en pratique ce concept développé en Suède pour permettre aux élèves de continuer leur scolarité malgré la crise. En Ecosse, la ville d’Edimbourg met à disposition des espaces verts pour faire l’école à l’extérieur.
• plus grande dispersion des espaces verts : ces dernières années, plusieurs villes ont mené des actions pour réduire la distance entre les logements et les espaces verts. Ainsi, dans le cadre du plan d’action 2020 de Vancouver, 92% de ses habitants vivent désormais à moins de 5 minutes d’un espace vert. Alors que la crise a mis davantage en lumière les inégalités entre ceux disposant d’un jardin et les autres, les initiatives visant à permettre à l’ensemble de la population d’accéder à un espace vert (telles que la création de petits jardins de quartier) pourraient se développer davantage dans un futur proche.
• des zones favorisant la mobilité : dans un contexte de préoccupation croissante à l’égard de la pollution et de risque associé à l’usage des transports en commun, la crise a relancé le débat autour de la mobilité de proximité, notamment l’usage du vélo. Parmi les différentes façons d’intégrer la nature en ville, la présence de végétal à proximité des zones cyclables a toute sa légitimité.
• végétalisation des espaces de travail : la qualité de vie au travail et la biophilie ont pris une place de plus en plus importante ces dernières années. Par ailleurs, d’après une étude Cadremploi, 45% des salariés seraient prêts à partir vivre à la campagne si leur entreprise les autorisait à faire du télétravail plusieurs jours par semaine. Ces tendances pourraient inciter davantage les entreprises à intégrer plus de végétal dans les espaces de travail.
• les jardins communautaires : la crise sanitaire a incité les personnes confinées à revoir leur rythme de vie, leurs loisirs et pour beaucoup en passant plus de temps à cultiver des végétaux. Une tendance qui pourrait accentuer l’intérêt pour le jardinage seul ou en communauté dans les villes.

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Source: VAL’HOR