Centre de conservation du musée du Louvre Lens / Un bâtiment deviant paysage [VIDEO]
La première pierre du Centre de conservation du Louvre à Lièvin (Nord-Pas de Calais), qui abritera les réserves du musée parisien, a été posée en décembre 2017. Cet événement marque le début d’un chantier qui s’achèvera à l’été 2019.
Le bâtiment, situé sur la commune de Liévin, dans le prolongement du parc du musée du Louvre-Lens, s’étendra sur environ 18 500 m² de surface de plancher, dont 9 600 m² seront réservés au stockage des œuvres et 1 700 m² seront destinés à l’étude et au traitement des œuvres.
Un bâtiment paysage
Il sera construit par l’agence britannique Rogers Stirk Harbour + Partners, architecte mandataire, associée aux Français Mutabilis Paysage, paysagiste, Egis Bâtiment Nord, bureau d’études techniques, Inddigo SAS, bureau d’études environnementales, et VPEAS SAS, économiste.
Le groupement a imaginé un bâtiment paysage où la nature investit le toit, légèrement incliné et recouvert de verdure. Il conjugue lumière naturelle pour les espaces de travail et de circulation des œuvres, et haute technologie pour assurer la stabilité climatique nécessaire à la bonne conservation des collections.
“Notre intention est de faire en sorte que le nouveau Centre célèbre les opportunités offertes par son programme fonctionnel ainsi que par sa situation dans le prolongement naturel d’une coulée verte,” selon les architectes. “Notre proposition crée un plan incliné dans la continuité du paysage pour abriter discrètement l’importante emprise du bâtiment en se servant des contours naturels du site. Ce nouveau sol incliné intègre naturellement la diversité de volumes de la collection et la protège des variations extrêmes de l’environnement extérieur dans un bâti à haute masse thermique qui assure des conditions intérieures stables et optimales.”
La structure du bâtiment émerge dans le paysage comme une œuvre de Vauban, la force classique des murailles en béton cadrant la masse géologique du paysage. Deux parois déterminent deux axes de circulation ain- si que le schéma de distribution des réseaux. Elles permettent la ventilation de l’équipement enterré en toute discrétion et sont les seuls éléments visibles dans ce paysage construit.