1ère Biennale d’architecture et de paysage à Versailles

Initiative de la région Île-de-France, la toute première Biennale d’architecture et de paysage (Bap !) en Île-de-France débutera le 4 mai prochain à Versailles et se déroulera jusqu’au 13 juillet.

Cet évènement qui « vise à promouvoir un dialogue fécond entre citoyens, élus, architectes, paysagistes, urbanistes et créateurs pour inventer la ville de demain », se tiendra dans six lieux emblématiques de la ville, et notamment dans l’Ecole nationale supérieure de paysage et l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Versailles. Des événements associés à la Biennale seront également organisés au sein du château et dans toute la ville.

L’homme, la nature, la ville 

Le thème« L’homme, la nature, la ville » a été retenu pour cette première édition portée par François de Mazières, maire de Versailles et commissaire général de cet événement.

« Comme son nom l’indique, il s’agit d’une Biennale d’architecture et de paysage qui associe étroitement ces deux thématiques trop souvent envisagées séparément. Or le défi des urbanistes du XXIe siècle est justement de proposer une vision globale, holistique, qui prenne en compte les grands sujets mis en lumière par la COP : le réchauffement climatique, la pollution, l’urbanisation galopante, le manque de terres cultivables… La première ambition de la Bap est donc de montrer qu’architectes et paysagistes, mais aussi penseurs, artistes, entrepreneurs, élus et bien sûr citoyens ne peuvent plus agir séparément, chacun de leur côté. Cette biennale veut créer un dialogue, une dynamique fertile afin de protéger les terres cultivables et de promouvoir une cité à visage humain (…) Aux créateurs du XXIe siècle, maintenant, de repenser nos modèles de développement urbain, mais cette fois à l’échelle de toute l’Île-de-France et non plus d’une seule ville », estime le maire de Versailles.

« J’ai souhaité que le visiteur commence par une expérience très forte, celle de la découverte de la Galerie des Sculptures et des Moulages. Ce lieu magnifique et inconnu, qui sera pour la première fois ouvert au public, abrite deux trésors : la collection des moulages de l’ancienne École des Beaux-Arts de Paris et celle des sculptures les plus précieuses du château de Versailles, qui toutes deux nous interrogent sur la notion de permanence et d’évolution dans l’art », explique François de Mazières.

Autre site important, « le Potager du roi, où se trouve l’École nationale de paysage. Là sera posée cette question cruciale : comment nourrir la ville en la mariant plutôt qu’en l’opposant à son environnement naturel », ajoute-t-il.

Le potager du Roi
Alexandre Chemetoff, qui est également chargé de la transformation du Pavillon des Suisses et de l’aménagement temporaire du Jardin des Suisses, au sein du Potager du Roi, deux lieux à découvrir et qui seront ouverts au public, pour la première fois à l’occasion de la Biennale. La manifestation « Le goût du paysage » se décline en deux parties : d’une part les installations et expositions, d’autres part les journées-événement.

L’exposition propose une mise en scène autour des portraits de 25 paysans-producteurs d’Ile-de-France, cultivant chacun un domaine représentatif de la diversité des productions de la Région. Dans une pièce transformée en salle de projection permanente, de nombreux reportages viendront enrichir cette programmation.

La proposition d’Alexandre Chemetoff invitera les visiteurs à découvrir et à imaginer comment, en préservant, cultivant et partageant les fruits de la terre, il est possible d’établir un rapport renouvelé entre villes et campagnes dans nos grandes métropoles. Le goût du paysage est une récréation, une parenthèse faite de rencontres et d’échanges. Mais c’est aussi un témoignage, une prise de position et un plaidoyer. Le Potager est un lieu multiple qui inspire la thématique de la manifestation Le goût du paysage. Il en constitue la table des matières.

Les maquettes des futures gares
Actuellement en friche, l’ancienne Poste de Versailles, d’une surface de 1200m2 et située à quelques mètres du château, sera quant à elle réaménagée pour accueillir une centaine de maquettes présentant les 68 gares du nouveau métro.

On y découvrira aussi des zooms sur plusieurs grands chantiers connexes : celui des prochains Jeux Olympiques, celui du pôle scientifique de Saclay et celui des nouveaux quartiers créés autour des gares.

En accès libre pendant toute la durée de la Biennale, le pavillon « Horizon 2030 » exposera plusieurs créations inédites, des immersions numériques, ainsi que de nombreux projets d’architectes. En plus des maquettes, un « jardin des terres », issues des travaux de creusement du métro interrogera la place de la nature dans la ville. Une œuvre monumentale de l’artiste québécois Michel de Broin, prenant la forme d’un escalier infini, fera aussi écho au tracé du nouveau métro. Une fresque immersive à la fois historique, prospective et cartographique racontera également les évolutions depuis près de deux siècles des liens entre mobilités et urbanisme dans la capitale et sa région. Enfin, un laboratoire des paysages alimenté par des photographies, des cartes et des travaux de paysagistes, questionnera les rapports entre la ville et son environnement, entre le minéral et le végétal.

Pendant toute la durée de la Biennale, ce pavillon « Horizon 2030 » accueillera en effet des débats avec des architectes, des conférences et des balades urbaines.

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