Le retour de l’orme

L’orme a payé un lourd tribut à la maladie ces dernières décennies. Ce sont des centaines de milliers de spécimens qui ont succombé. De ce fait, l’orme menaçait de disparaître de nos villes et paysages. Mais grâce à une lutte acharnée contre la maladie et surtout à l’arrivée d’espèces résistantes, l’orme fait aujourd’hui son grand retour.

 

Peu d’arbres sont aussi prisés que l’orme en tant qu’arbre d’alignement le long des rues ou des avenues, mais aussi qu’arbre solitaire, tant en ville qu’à la campagne.

L’orme est un bel arbre de caractère, solide et peu exigeant qui se développe relativement vite et requiert peu d’entretien. Il résiste très bien à la brise (de mer), mais convient aussi parfaitement à l’environnement urbain : il souffre peu de la pollution atmosphérique et de la sécheresse, s’adapte bien aux endroits asphaltés et se remet vite des tailles grossières et des dégâts provoquées à sa racine ou à son tronc. Outre à la fameuse graphiose, il est peu sensibles aux maladies et aux ravageurs. Force est de reconnaître que l’unique alternative à l’orme est un autre orme insensible au champignon responsable de la maladie.

Entre-temps, la maladie de l’orme est relativement bien contrôlée. Ainsi, à Amsterdam, où l’orme est le principal arbre d’alignement, la mortalité a été réduite à moins de 1 % par an grâce essentiellement à des mesures telles que le dépistage, l’abattage et l’écorçage des arbres malades. Les arbres à grande valeur historique, culturelle ou paysagère peuvent aussi être traités préventivement par le vaccin Dutch Trig®.

Grâce aux programmes d’obtention en cours depuis un certain temps en Europe et aux États-Unis, plusieurs variétés d’ormes résistants à très résistants, de diverses tailles et formes de croissance, sont actuellement disponibles.

Photo : Ronnie Nijboer

 

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