L’Anneau de la Mémoire / Symbole d’unité et de paix
L’Anneau de la Mémoire, ou Mémorial international Notre-Dame-de-Lorette en Nord-Pas de Calais, est un monument commémoratif du centenaire de la Grande Guerre.
Le Mémorial ne célèbre pas les vainqueurs de la Grande Guerre ; il évoque la souffrance partagée par tous les combattants et le deuil qui a touché des millions de familles. En adoptant la forme de l’anneau, symbole de l’unité, l’architecte Philippe Prost a voulu souligner la fraternité qui règne aujourd’hui entre les peuples qui furent les belligérants de la Grande Guerre.
À l’issue d’un concours qui a réuni cinq équipes françaises et étrangères, c’est le projet de l’architecte parisien Philippe Prost qui a été retenu. Il s’agit d’une œuvre remarquable, à la fois sobre et impressionnante, respectueuse et puissante.
Une grande ellipse d’un périmètre de 345 m est posée sur le rebord du plateau ; le tiers de sa circonférence est posé en porte-à-faux. La structure de l’ouvrage, en béton fibré à Ultra-haute Performance (BFUP), est tenue par un câble sous tension. On pénètre dans l’ouvrage par une tranchée qui donne accès à une passerelle.
À l’intérieur du périmètre, comme les pages d’un livre ouvert, 500 plaques en inox teinté, hautes de 3 mètres et larges de 90 centimètres, sur lequel sont inscrits les noms de 580 000 soldats de 40 nationalités morts en Flandre française et en Artois entre 1914 et 1918. La liste comporte aussi les noms de 2 326 Belges. Amis et ennemis d’hier réunis à présent dans une fraternité posthume : leurs noms sont présentés par ordre alphabétique, sans distinction de nationalités, de races, de religions. On ne célèbre plus la victoire, mais la paix retrouvée, à travers la mémoire de tous les combattants inscrite dans l’espace grâce à leur nom.
Le contraste est saisissant avec la nécropole toute proche dont les croix alignées à perte de vue perpétuent l’armée française en marche, une armée de morts prêts à repartir au combat.
La prairie fleurie, d’une surface de 6 500 m2, est plantée d’essences symboliques des chemins de mémoire: coquelicots (combattants britanniques), bleuets (combattants français) et myosotis blanc (combattants allemands).
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