Cahors Juin Jardins

Pour sa dixième édition, Cahors Juin Jardins voyage dans le paysage et invite les artistes plasticiens, photographes, vidéastes, créateurs sonores, paysagistes, designers, architectes, à partager leur regard sur le jardin paysage.

Cahors Juin Jardins: un week-end de festival du 5 au 7 juin; un mois d’exposition dans les jardins publics de la ville; une programmation artistique; une rencontre débat “Biodiversité, les graines et les semences en question”; un marché aux livres et aux plantes…

Jardin Paysage
Le jardin est un paysage qui se situe entre nature et culture, à l’intersection d’une biodiversité artistique pluridisciplinaire. A première vue, le jardin paysage dévoile sa nature, urbaine ou rurale, qui n’a plus grand-chose d’originelle sinon la nostalgie. Ecosystème spontané ou espace végétal composé, il révèle à l’œil nu une flore, des essences multiples, des lumières, des couleurs, des reliefs, des odeurs, des climats, des architectures… A y regarder de plus près, le jardin paysage laisse aussi apparaître une histoire, un héritage, une temporalité, une fonction, une organisation sociale, des techniques… Dans cet entre-deux, nature/culture, matériel/immatériel, le jardin paysage héberge l’esprit du lieu, avec son champ magnétique de forces historiques, biologiques, sociales et bien sûr magiques !…
Trois projets ont été sélectionnés

Entre-paysages/ Catherine Bas/ Square Olivier de Magny

Depuis une quinzaine d’années ses travaux s’articulent autour des végétaux et des arbres en particulier : elle crée des sculptures in situ et des installations éphémères ou pérennes pour des centres d’art, des espaces publics. Au travers de ses réalisations elle tisse une relation intime entre le spectateur et la nature. S’appuyant toujours sur une étude approfondie du site et de son histoire elle crée des œuvres révélant le caractère miraculeux des lieux. Dans ses travaux, les arbres, la nature sont porteurs de mémoire, de sens. Dans notre société où tout est en mouvement, elle nous initie à la contemplation.

Entre-Paysages fait dialoguer une installation colorée et sensuelle avec la végétation et la mémoire des lieux, à travers plusieurs cadres végétalisés comme une sorte de répertoire des espèces et de la biodiversité environnantes. Cette œuvre prendra une tout autre dimension la nuit, grâce à des spots solaires pour une visibilité nocturne féerique.

Observatoire/ Caroline Bouissou/ Parc Tassart 

Toujours en quête d’invention, de renouvellement et même de contradiction, Caroline Bouissou cherche des solutions contextuelles à chacun de ses projets. Son expression luxuriante prend une multitude de formes et s’apparente à un foisonnement naturel. Sa pratique est pluridisciplinaire et implique le visiteur, notamment à travers la performance. Observatoire s’inscrit dans la continuité d’un travail commencé après un voyage au Maroc : Paysages équivoque, série de photographies de paysage, avec un jeu de découpages et de superpositions qui dévoile, décompose et recompose le paysage au fur et à mesure que l’on l’observe. Au Parc Tassart, Observatoire crée un jeu de perception interactif à travers lequel le paysage se décompose, se recompose et se fragmente par le prisme d’une structure moucharabieh en deux panneaux.

Voûtes filantes/ Atelier YokYok/ Cloître de la cathédrale Saint-Étienne

Atelier de création composé de trois architectes (Steven Fuhrman, Samson Lacoste et Luc Pinsard), YokYok a pour ambition d’élargir le champ de l’architecture à travers les échelles de temps comme les échelles de taille. Ce qui amènent l’architecture à se confondre avec d’autres disciplines. Cette confusion constitue la richesse de leur création.

Au cœur du cloître de la cathédrale, des volumes filaires et transparents se déploient sous le regard des promeneurs curieux. L’architecture sacrée qui l’entoure est ici convoquée dans toute sa dimension syncrétique. Des arcs de toutes origines sont reliés entre eux par une enveloppe filée et colorée qui filtre la lumière et les regards. On pénètre dans cette architecture dématérialisée, légère et hybride, où les voûtes se transforment. Les visiteurs déambulent vers le  cœur de la parcelle, cloître secret mis en abîme. Le regard se pose puis s’élève.